Δ ON EST PAS SERIEUX QUAND ON A 17 ANS Δ

JOYEUX NON ANNIVERSAIRE A MOI-MÊME O n est pas sérieux quand on a 17 ans , comme disait Rimbaud. Le 31 octobre de cette année j’ai e...




JOYEUX NON ANNIVERSAIRE A MOI-MÊME

On est pas sérieux quand on a 17 ans, comme disait Rimbaud. Le 31 octobre de cette année j’ai eu 17 ans. Comme ça, écrit de la sorte, ça semble tellement anodin. Et pourtant je redoutais cette date comme je l’attendais. C’est l’année où je me pose tellement de questions. C’est l’une des années qui est la plus importante pour moi. Du moins, c’est ce qu’on me dit et redit tous les jours. C’est une année décisive, et pourtant, on est pas sérieux à cet âge là. Et c’est vrai que je n’ai pas envie de l’être. A vrai dire, je l’ai été toutes ces jeunes années, et voilà que l’âge adulte approche que je veux m’amuser et que tout semble s’effondrer, se disloquer, se détruire, même éclater. Dans tous les sens et partout, y’a tout qui se casse la gueule. Mais à côté, de nouvelles choses se construisent, se dessinent, se dressent… Mais ce sont des choses qui me sont inconnues. Des choses qui peuvent faire peur. Alors je suis complètement paumée, je ne sais plus trop comment réagir, je ne sais plus trop quoi dire. Je me sens juste terriblement seule. Terriblement vide. J’essaye de faire une rétrospective de tout ça, puis je me rends compte à quel point c’est le bordel, à quel point c’est flou. J’en ai la tête qui tourne, le cœur qui se sert, ça me rend presque malade, et la seule chose que j’ai envie de faire, c’est de fermer les yeux et oublier.

Sauf que je le fais pas. Je le fais pas pour la simple et bonne raison que c’est trop facile et que j’ai tendance à chercher le compliqué. On me le dit souvent. Que je suis trop compliquée. Mais je le fais quand même, c’est comme ça que je fonctionne. Il y a un million de choses un peu bizarres pour le commun des mortels qui fait que je ne flanche pas, et que les fondations de ce que je suis ne sombres pas dans ténèbres trop noires. C’est comme ça que ça roule dans ma tête, dans tout mon corps. Des choses un peu futiles, un peu étranges, un peu joyeuses et un peu tristes, qui font que j’ai la force de pas finir comme beaucoup de jeunes de mon âge… Trop perdus et trop fragiles qui se retournent les organes et l’esprit pour se sentir vivants. Mais ce n’est pas un reproche… loin de là…

En fait 17 ans c’est une sorte de transition un peu dégueulasse entre enfance, adolescence et âge adulte. C’est tout et rien de tout ça. On fait comme on peut…


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